Résidence des étudiants de l’Ecole supérieure d’art et design Saint-Etienne - Mention ACDC_espaces / Space Odyssey (épisode 4)

Dans le cadre d’un partenariat entre l’Ecole supérieure d’art et design Saint-Etienne et le 1103, nous sommes très heureux de partager avec vous le rendu des recherches des étudiants, de la mention ACDC_espaces / Space Odyssey (épisode 4)

Comment initier l’écriture du mémoire en la déployant par le son ? 
En octobre 2024, 14 étudiant·es d’année 5 du master transdisciplinaire ACDC_espaces ont réalisé une pièce sonore telle une introduction à leur mémoire de master, lors d'une résidence de travail au 1103 CPACC la Croix de Fer.
Immergé·e·s dans ce lieu culturel, au passé riche, les étudiant·es ont puisé dans ce contexte spécifique pour nourrir leur production plastique sonore, en lien avec leur sujet de mémoire.

Découvrez sans tarder en podcast, les propositions sonores des étudiant.es :

Angèle Villère : RESTE DE LA CROIX DE FER
Partir à la recherche des décombres du lieu et en faire un étalage

Arthur Van Poucke : PROMENADE TECHNIQUE
Cette bande son est un mélange entre l’objet industriel et la nature. Dans mon mémoire sur la fascination des pièces techniques, il est question de ramener de la poésie dans ce monde sérieux et froid. Ici la nature est ce poétique qui tente d’apprivoiser ces sons industrielles.

Lise Ponce : ON ENTEND DES CHOSES MAIS ON NE LES VOIT PAS
Découvrir la ville, sa topographie et sa composition par l’échange, la parole des habitants qui  la compose. Une cartographie orale, subjective et située dressée par les personnes croisées dans les  rues de Tiers.

Lisa Petit : EXPO 45
Après avoir interviewé ma classe en leur demandant de choisir une oeuvre qui les avaient marqué  et de la placer dans l’usine, j’ai créé une exposition fictive.
J’enregistre la visite d’expo juste pour me souvenir de ce que j’ai vu.

Jessica Perez : ECHO ENTRE VISION ET INDUSTRIE
Tendre l’oreille, imaginer et écouter l’histoire passé d’un lieu, ses vies antérieures. On pénètre à l’intérieur, il y a des bruits de pas, des chaînes qui trainent, des cœurs qui battent. Des mouvements machinaux se déclenchent. On se laisse porter à imaginer ce qui a pu s’y passer.

Matthis Padlewski : ANCIENNE USINE
Les cordes vocales dans le volume, les voix humaines rencontrent les surfaces.

Emma Duplanil : ALLONS A L’ARBRE
Allons à l’arbre est une courte histoire racontée oralement sous la forme de conte de Noël. Elle questionne notre rapport aux arbres et plus particulièrement à l’arbre de Noël.

Cécile Cheang : LE SON DE SES SILENCES
Une porte en métal a enfermé mon père durant des années. Impossible de l’entendre. Silence. Un jour, il a décidé d’ouvrir cette porte pour me partager ce qu’il s’y est passé. Cette fois-ci, je l’ai écouté.

Charlotte Asmonti : CARTOGRAPHIE SONORE
Enregistrement qui retrace mon processus de travail dans l’espace de la croix de fer à Thiers. J’ai essayé d’éprouver le lieu à travers une performance, que j’ai documenté et commenté. C’est une expérience sensible de l’espace, de mes ressentis jusqu’à l’épuisement.

Maximilian Browing : CRESCENDO DANGEUREUX
Le monde tourne plus vite chaque jour,
Je lutte, je trébuche en mon parcours.
Quand je tomberai, je ne sais pas,
Le bord est proche, mais lâcher est là.

La course m’entoure, sans répit,
Je cherche l’équilibre, un répit
Dans ce flot rapide et incessant,
La fin est proche, mais la liberté prend le vent.

Kenza Cebe  : ECHANGES PINGPONG
Pendant une semaine, nous avons partagé cet immense espace, équipé de micros et de casques, nous parlons sans cesse. Dans ce lieu, au fond d’une salle, une table de ping-pong. Autour de ce jeu aussi, les échanges se poursuivent.

Virgile Voisin et Thomas Goumarre : GOLDORAK GO
La statue de Goldorak est une sculpture en tôle de 7 mètres de haut, installée depuis le 22 décembre 2018 sur le rond-point du Chambon de la ville basse de Thiers, dans le Puy-de-Dôme. Réalisée par l’entreprise locale « Fer ou Refer », elle rend hommage au célèbre robot de la série animée japonaise des années 1970 et 1980.

Jeanne Troadec :  CONFIES MOI TON TIROIR
L’utilité fondamentale d’un tiroir est de ranger et organiser les objets de manière pratique, tout en les gardant facilement accessibles. Il permet de dissimuler le désordre tout en créant un espace dédié à des catégories spécifiques d’objets, qu’il s’agisse de documents, d’outils, ou d’objets personnels. Le tiroir est un symbole de l’ordre dans le quotidien, tout en offrant la discrétion. Au-delà de sa fonction purement utilitaire, le tiroir revêt une dimension symbolique forte en ce qui concerne l’identité et l’intimité. Il s’agit d’un espace personnel, souvent fermé et caché aux yeux des autres, où l’on range des objets à valeur intime, sentimentale ou pratique. À l’image d’un petit sanctuaire privé, d’un reflet de poche ou d’un théâtre de poche. 
J’ai ainsi recueilli plusieurs témoignages en demandant à différentes personnes de me confier leur tiroir, de me décrire ce qu’il contenait et les souvenirs qu’il renfermait
Le tiroir exerce une fascination particulière parce qu’il réunit à la fois l’idée de découverte et de mystère. Contrairement aux étagères ouvertes, qui dévoilent tout ce qu’elles contiennent, le tiroir conserve une part d’inconnu. Cette promesse d’un « dedans » caché réveille notre curiosité naturelle : ce besoin de savoir, de comprendre ce qui est enfoui ou dissimulé. Face à un tiroir, on ressent une tension entre le visible et l’invisible, ce qui pousse à vouloir voir au-delà de la surface, à chercher ce qui se cache sous la première couche d’objets.

A propos de Point Break – atelier de recherche * Esadse mention ACDC_espaces

L’Atelier de recherche Point Break, initié par Emmanuelle Becquemin et Émilie Perotto, artistes, designer et enseignantes à l’Esadse, a pour point de départ une première exposition, Promenades domestiques, qui eut lieu en 2014 à l’église Saint-Pierre de Firminy.
Porté avec les étudiant.e.s de la mention ACDC_espaces depuis sa création en 2014, A/R Point Break est ouvert à toutes celles et ceux qui souhaitent prendre au pied de la lettre l’expression Point Break, cet espace où la houle d’une discipline change de direction au contact de la masse d’une autre discipline : la vague se forme alors sur ce point de contact, et donne naissance à une zone particulière où la ou le pratiquant.e expérimente l’extrême limite. 


Prônant avant tout une liberté d’actions et d’expérimentations, sensible à saisir le mouvement, Point Break n’a pas de point d’attache pré-établi  et recherche le spot le plus adéquat pour poser, le temps nécessaire, son matériel, puisque chacun de ses sujets de recherche l’amène vers des nouveaux horizons pour explorer de nouvelles mers. A/R Point Break inscrit donc dans sa méthodologie le flux et s’associe de manière ponctuelle et au gré des territoires explorés, aux espaces de recherche plus sédentaires et institutionnels.
En 2019, Point Break  décide de plonger au cœur de la sculpture d’usage et de l’objet performé, dans le cadre d’un partenariat avec le Centre des Monuments Nationaux. En 2020, Point Break performe l’usage au centre d’art et de danse Ramdam de Maguy Marin.
Depuis, Point break n’a de cesse de faire découvrir des lieux, à travers workshops et résidences, qui invitent à dépasser les frontières disciplinaires.

CPACC - La croix de Fer

Situé dans la Vallée des Usines à Thiers (63), le centre de pratiques artistiques et culturelles contemporaines - la Croix de Fer est un établissement privé à vocation artistique, culturelle et évènementielle. Un écosystème ou se mêlent les énergies créatives. C’est un environnement réparti sur plus de 2500 m2, propice à la création artistique dans un esprit collaboratif, social et solidaire.

https://www.lacroixdefer.com
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